Davis Biraud au concours du Meilleur Sommelier du Monde 2019

Meilleur sommelier du monde 2019 L’atelier de l’éloge de la patience…

Crédits: texte et images Jean Bernard in Bulles Gourmandes

D’une première matinée de sélection intense (dégustation, identification et questionnaire de connaissance générale) à une suivante marquée par un seul exercice d’une durée maximale de deux minutes : voilà pour la réalité du 16e concours ASI du Meilleur sommelier du monde.

Car ce mardi matin, toujours dans les locaux de l’Elisabeth Center, mieux valait-il savoir faire preuve de patience. En effet, le comité technique, suivant ainsi la volonté de Gérard Basset, avait décidé que l’épreuve de service serait notée par un seul et même jury. On était loin des ateliers identiques menés au pas de charge par trois ou quatre jurys simultanément. Un choix louable salué par les candidats ains assurés d’être notés avec la même précision par les deux mêmes hommes. En l’occurrence deux Meilleurs sommeliers du monde : le Français Serge Dubs et le Suédois Arvid Rosengren.

Mais cette équité a un prix… Car avec 66 candidats il allait falloir plusieurs heures avant d’en finir. Et comme il était impossible de prendre le risque de voir les candidats communiqués sur le contenu de l’atelier. Résultat, tous son entrés en  »conclave » à 8 h 45 et le dernier n’a quitté la salle qu’à 15 h 10 au moment d’aller découvrir les éventuels pièges tendus. Tout cela en respectant l’ordre du tirage au sort effectué vingt-quatre plus tôt.

Plutôt chanceux, le candidat français David Biraud avait tiré le « 2 ». Son homologue suédois qui figure aussi parmi les sérieux prétendants au titre, Frédérik Lindfors était l’avant-dernier de la liste…

Service et commercialisation à la fois

Voici ce que disait précisément la consigne donnée à chacun : « On voudrait une bouteille de riesling sec. Pouvez-vous nous servir un Schloss Vollrads riesling trocken 2018 ». Un opération à réaliser en 120 secondes. Rien d’insurmontable en soi d’autant plus que cette bouteille est fermée par un bouchon de type Vinolok, donc en verre. Peu nombreux ont été les candidats perturbés. En revanche ils ont été plus nombreux à ne pas parfaitement l’aspect commercial d’une situation particulière. En effet dans la vasque conservant à bonne température les trois bouteilles mises à leur disposition, aucune n’était du millésime 2018 et surtout une seule correspondait à l’attente des deux clients.

Il fallait donc les convaincre de choisir un millésime sans perdre un temps précieux…

Cette étape a conclu la première phase du concours. Ce mardi soir, au cours d’un diamond cocktail, les noms des demi-finalistes seront connus. Ils seront dix-huit au maximum. A la patience succèdera la déception pour beaucoup. Et pour ceux appelés à poursuivre l’aventure ce mercredi matin, il faudra se préserver de toute première euphorie…