Maurin Béranger, président de l'ODG Cahors

Les deux aires de Cahors

Crédits: par Bertrand Collard in Vitisphère

Maurin Béranger, président de l’ODG Cahors

L’ODG de Cahors veut faire reconnaître deux aires au sein de son appellation pour affirmer la diversité de ses terroirs, relancer un projet de hiérarchisation et faire évoluer la communication de l’AOC axée depuis 2008 sur le malbec.

Cahors relance son projet de hiérarchisation. Le syndicat de défense finalise un projet qui consiste à distinguer deux aires au sein de l’appellation : le Causse, un plateau calcaire situé entre 250 et 350 m d’altitude, et les terrasses alluviales du Lot. « C’est la première étape pour accéder à des crus », explique Maurin Béranger, président du syndicat. Le premier terroir s’appellerait « Causse d’Olt » et le second « Rives d’Olt ». Des noms qui restent à confirmer. Dans l’idée du syndicat, il n’y a pas de hiérarchie entre ces deux zones. Aucune n’est supérieure à l’autre et les deux réunies englobent toute l’aire actuelle de Cahors.

 

Mais elles donnent bien des vins différents. « Les vins du causse sont plus dans l’impulsion et la fraîcheur ; ceux des terrasses sont plus amples. Notre projet nous permet de revendiquer le fait que l’identité gustative de nos vins est large », assure Matthieu Molinié, vigneron en charge du projet, à la tête du château Ponzac. « Nous avons encore quelques points à finaliser concernant les cahiers des charges. Nous voulons nous assurer d’un consensus total à Cahors sur le projet », indique Maurin Beranger qui envisage de boucler le dossier pour le second semestre.

 

« Malbecs de terroirs »
Sur le plan de la communication, cette nouvelle étape est attendue après celle qui a consisté à associer Cahors au malbec. « Nous ne voulons pas faire de cépage malbec, mais de grands malbecs de terroir. Nous sommes le vignoble français qui ressemble le plus à la Bourgogne, explique Pascal Verheaghe, président de l’interprofession (UIVC) convaincu que Cahors doit davantage affirmer son originalité. La classification de nos terroirs a échoué en 2002. Nous la relançons aujourd’hui. »