Georges Vigouroux dans ses vignes de Haute Serres

Le vignoble de Cahors est en deuil: Georges Vigouroux est mort

Crédits: JEAN-CLAUDE BONNEMÈRE in Actu fr

Georges Vigouroux est mort ce jeudi 7 février 2019, dans sa 83e année. C’est son fils Bertrand-Gabriel qui a fait connaître cette triste nouvelle, en fin de matinée. Ses obsèques auront lieu lundi 11 février 2019 à 10 h, en la cathédrale Saint-Étienne de Cahors.

Le nom de Georges Vigouroux restera intimement lié à la résurrection du vignoble de Cahors et à la relance du cépage Malbec.

« Aussi bien que se peut, jamais rien à demi »
Au départ négociant en vin à Gramat, Georges Vigouroux avait du mal à trouver la quantité et la qualité attendues de ses clients. C’est à partir de ce constat qu’il se lance lui-même dans la vigne. Il acquiert le domaine de Haute-Serres, qu’il défriche pour planter le vignoble aujourd’hui le plus important de la zone d’appellation Cahors. Premier coup de génie.

 
Membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot, il est amené à rechercher un repreneur pour le château de Mercuès ; il multiplie déplacements et rencontres: en vain ! En faisant l’acquisition du château de Mercuès, Georges Vigouroux se lance dans une deuxième grande aventure associant vin et gastronomie ! Deuxième coup de génie avec aujourd’hui une table étoilée au château de Mercuès.

Troisième coup de génie : les Atriums et l’exportation à l’international !

Avec son fils Bertrand-Gabriel, la maison Georges Vigouroux connaît un essor jouant un effet locomotive pour tout le vignoble: vin, gastronomie, œnotourisme ; les couleurs de Cahors et du Malbec sont portées au-delà des frontières !

Georges Vigouroux s’était réjoui l’an passé de célébrer le souvenir d’Alain de Solminihac, illustre lotois, nommé par Louis XIII évêque de Cahors, mort en 1659 au château de Mercuès, béatifié par le Pape Jean-Paul II et dont il faisait volontiers sienne la devise : « Aussi bien que se peut, jamais rien à demi ».

Homme de convictions chrétiennes, Georges Vigouroux connaissait bien ce verset de Saint Jean : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit… Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » (Jean XV 1 -8).