Roland Courteau

Le sénateur Roland Courteau veut revoir les vins français à la TV

 

Par Alexandre Abellan Sur Vitisphère

 

Fervent défenseur de la filière viticole, le sénateur a été intronisé par la confrérie de Châteauneuf-du-Pape cet été (il est déjà membre de l’Odre des Coteaux de Champagne). – crédit photo: RolandCourteau.com
 
Souhaitant amender la loi Evin, le sénateur de l’Aude reprend son combat pour que les vins ne soient pas soumis aux mêmes limitations que les autres boissons alcoolisées.

 

Soutien habituel du vignoble français, le sénateur audois Roland Courteau a déposé ce 18 octobre une proposition de loi auprès de la commission des affaires sociales « visant à distinguer le vin des autres boissons alcooliques ». Un texte « identique, au mot près » à celui qu’il avait déposé il y a trois ans rapporte la chaîne Public Sénat. Vice-président du groupe d’études Vigne et Vin, le sénateur a toujours pour objectif de distinguer au sein de la loi Evin les vins des autres boissons alcoolisées (« à caractère industriel, les alcools durs »). Ce projet souhaite ainsi ouvrir « les opérations de parrainage » et « la propagande ou la publicité, directe ou indirecte » aux vins.

 

Amalgame

 

Pour justifier cette réouverture des possibilités de sponsoring, notamment sportif, aux vins, le sénateur Roland Courteau estime aujourd’hui que « le parrainage publicitaire véhiculé en France par la télévision ne sert pas à promouvoir les vins français de qualité [bloqués par la loi Evin depuis 1991], mais les boissons alcooliques étrangères et notamment les alcools durs [sur les manifestations sportives internationales] ».

 

Mettant en avant les caractères historiques et culturels du vin (ainsi que son poids économique), les arguments du sénateur ne sont pas sans rappeler les débats qui ont eu lieu il y a un an, lors du débat sur la loi Santé. « Il convient de bien noter que les dispositions relatives au contenu même de la publicité (art. L 3323-4 du code de la Santé) ne sont, en aucun cas, modifiées » précise cependant le projet de loi, ajoutant que « le contenu même de la publicité reste donc strictement encadré ».