Emmanuel Manoury

Campagne de réunions pour tout savoir sur la révision de l’aire

 

Crédits: par Aude Lutin in Vitisphère

Emmanuel Mannoury, secrétaire général du SGV. Il anime les réunions d’information sur la révision de l’aire de Champagne. – crédit photo : SGV

La nouvelle aire de l’appellation devrait être connue fin 2018 et validée fin 2021. Pour préparer cette étape majeure de l’histoire de l’appellation, le Syndicat général des vignerons de Champagne prend les devants.

Le Syndicat général des vignerons de Champagne (SGV) organise des réunions d’information sur la révision de l’aire de l’appellation. La première aura ce 24 novembre, à Chouilly (Marne), suivie de trois autres la semaine prochaine. Devant la forte affluence des inscriptions, une quatrième réunion a été programmée à Reims le 10 janvier. Plus de 1500 viticulteurs vont ainsi participer à ces rencontres qui ont pour but de faire le point sur le calendrier de la révision de l’aire et d’expliquer les conséquences fiscales et juridiques d’un reclassement de terres agricoles en terres viticoles.

 

Le chemin est encore long

«L’INAO prévoit de présenter à l’ODG le projet de la nouvelle aire fin 2018, précise Emmanuel Mannoury, secrétaire général du SGV, en charge d’animer les réunions. Il y aura ensuite l’enquête publique, d’une durée de deux mois, où il sera possible de poser des réclamations. Les cinq experts traiteront les réclamations dans un délai d’un à deux ans». Le projet sera alors représenté à l’ODG, probablement fin 2020 puis passera en PNO (procédure nationale d’opposition), où les autres AOC auront deux mois pour déposer une éventuelle opposition. Ensuite, la nouvelle aire sera validée par le Conseil d’Etat, théoriquement en 2021. En parallèle, le SGV travaille à l’indemnisation des éventuelles parcelles déclassées «que l’on espère les moins nombreuses possibles», poursuit Emmanuel Mannoury. Le prix moyen d’un hectare planté étant d’1,1 M€, ce dossier va faire l’objet de toutes les attentions…